29 février au 9 mars 2012
Sevilla, c'est le cœur de l'Andalousie et la 4e ville d'Espagne avec ses 704 000 habitants. C'est aussi la ville qui a vu partir Christophe Colomb en 1492 et qui a accueilli l'Exposition universelle de 1992 pour souligner le 500e anniversaire de la découverte de l'Amérique. Comme Granada et Cordoba, elle fut tour à tour phénicienne, grecque, carthaginoise et romaine avant que les Maures ne s'y installent au 8e siècle. Chassés par les rois catholiques 500 ans plus tard, les musulmans ont laissé à la ville un héritage architectural important. Par la suite, la découverte des Amériques ont enrichi de nombreuses familles sévillanes notamment grâce aux mines d'or sud-américaines.
La cathédrale de Sevilla
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Vous l'aurez deviné, la cathédrale est le monument le plus important de la ville. Bâtie au 15e siècle sur l'emplacement de la grande mosquée qui fut transformée en une gigantesque cathédrale, symbole de la victoire chrétienne sur l'islam, la 3e du monde par sa taille et la plus large de toutes les cathédrales gothiques, après St-Pierre de Rome et St-Paul de Londres. Malheureusement pour nous, le maître autel était en rénovation, impossible de voir le plus grand retable au monde apparemment d'une richesse époustouflante avec ses 1500 figures ciselées dans le bois de cèdre et dorées avec 1200 kg d'or !
Le mausolée de Christophe Colomb dans la cathédrale de Sevilla
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La cathédrale abrite aussi le mausolée de Christophe Colomb, sa dépouille ayant été rapatriée au 16e siècle à Sevilla depuis Saint-Domingue via La Havane. Saint-Domingue a longuement soutenu que les restes embarqués n'étaient pas ceux de l'illustre personnage mais une analyse d'ADN en 2003 a confirmé que Colomb reposait bien à Sevilla ce qui n'empêche pas que ce dernier possède toujours deux tombeaux, un à Saint-Domingue et l'autre à Sevilla !
La Giralda, le symbole de Sevilla
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La Giralda, le clocher de la cathédrale (l'ancien minaret) a déjà été l'un des bâtiments les plus hauts du monde avec ses 97,5 m.
Pour la petite histoire, on dit que le muezzin montait au sommet du minaret à cheval d'où la présence d'une rampe en colimaçon au lieu d'escalier dans la tour; par contre, les touristes eux doivent gravir à pied ses 37 petits étages, un excellent exercice mais cela en vaut le coup !
De là-haut, une superbe vue sur la ville et sur le quartier historique de Santa Cruz, ses ruelles et petites maisons blanches.
L'Alcazar, le Palais des rois |
Autre splendeur de Sevilla, le palais des rois maures puis chrétiens, l'Alcazar. Édifié au 10e siècle, il fut tour à tour agrandi et enrichi par tous les monarques qui ont régné sur Sevilla. Des artisans qui ont travaillé à édifier l'Alhambra à Granada ont notamment contribué au 14e siècle à réaliser ce chef-d'oeuvre : arches, frises et panneaux finement ciselés, colonnettes de marbre, plafonds à caissons en bois, azulejos (céramiques), arabesques de stuc polychromes, coupoles décorées de stalactites, portes sculptées, tapisseries, patios fleuris, jardins, fontaines, orangers, palmiers, que de la beauté !
La Casa de Pilatos |
La Casa de Pilatos, superbe palais construit au 15e siècle nous en met aussi plein la vue. Son nom viendrait de Pilate (Ponce) dont la maison à Jérusalem aurait une ressemblance avec celle-ci. Dans le patio principal, sous les arcades, de magnifiques panneaux d'azulejos et, à chaque angle de véritables statues grecques et romaines ramenées d'Italie. Ici aussi, des jardins et des fontaines fournissent de la fraîcheur en été.
Plaza de Espana
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Que dire de la Plaza de Espana ? Grandiose et aérée, elle forme un demi-cercle de 200 m de diamètre autour duquel s'élèvent des pavillons de l'Exposition hispano-américaine de 1929 construits en briques rouges et en céramiques. Une fontaine au centre de la place qui est entourée par un canal navigable enjambé par quatre majestueux ponts en céramiques symbolisant les royaumes d'Espagne (Leon, Navarra, Aragon et Castilla) complètent le tableau. Adjacents à la Plaza, le Parc Maria Luisa, de grands jardins aménagés à l'occasion de l'Exposition, ajoute à la beauté du lieu. Ces nombreux jardins et ces grandes places ont beaucoup contribué à notre coup de coeur sévillan. On respire bien à Sevilla, on a de l'espace, on peut reculer pour admirer un monument, on n'est pas constamment adossé à un mur et on peut relaxer sur un banc à l'ombre et à l'abri des bruits de la ville !
Museo de Bellas Artes
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Autre visite, le Museo de Bellas Artes (Musée des Beaux Arts) installé dans un couvent du 17e siècle dont la décoration intérieure vaut à elle seule le détour.
La grande majorité des 2000 œuvres présentées sont à caractère religieux puisque les collections viennent essentiellement de couvents et monastères. Les salles, majestueuses, mettent bien en valeur les tableaux qui sont pour la plupart de grands formats. Un musée qui en impose !
Maison décorée de céramiques dans le quartier du Triana
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Enfin, une balade agréable dans le quartier du Triana, originalement un quartier d'ouvriers et de céramistes. La céramique y est fabriquée depuis l'époque romaine. Partout de la céramique, sur les ponts, sur les bancs, sur les murs, sous les galeries et même sur les façades des maisons !
Autrefois habitait ici une importante communauté gitane, délocalisée en 1950. Mais le flamenco a subsisté, à preuve ses nombreuses écoles de danse et de guitare.
Christina Hoyos, une grande dame du flamenco espagnol
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Parlant de flamenco, nous sommes allés voir un autre spectacle dans une tablao, la Casa de la Memoria de Al-Andalus, qui présente les meilleurs élèves de l'École nationale de flamenco de Séville. Pour compléter notre initiation au flamenco, nous sommes aussi allés visiter le très moderne Musée de la danse flamenco. Le musée, qui retrace l'histoire du flamenco depuis ses origines gitanes, présente aussi de nombreux vidéos qui nous font connaître les grands noms du flamenco espagnol. Une exposition de costumes et de peintures complètent le tout. Olé !
Enfin, nous ne pouvons quitter Sevilla sans parler de ses fameuses oranges ! Il y a en partout, partout ! L’orange commune qui nous est familière est l’orange douce. Moins connue, la bigarade, aussi appelée orange amère ou orange de Séville, est rarement consommée fraîche. On en fait surtout des marmelades, des sauces, des sirops et des gelées. Les fleurs du bigaradier et l’écorce de ses fruits immatures sont particulièrement aromatiques. On les utilise en parfumerie et dans la préparation de nombreux mets et liqueurs. Les britanniques et les écossais sont particulièrement friands de la marmelade d'oranges de Séville. On nous l'avait bien dit mais il fallait s'en convaincre alors nous avons osé croquer dans une orange de Séville, elles semblaient si invitantes... Eh bien, oui, elles sont amères, très amères même, on peut vous l'assurer !
Sevilla sera notre dernière étape en Espagne, pour cette fois-ci du moins. Nous partons la tête pleine de belles images et de beaux souvenirs. Demain, nous serons au Portugal, en Algarve sur la côte sud du pays baignée par l'Atlantique. Adios y muchas gracias Espana !
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http://www.voilepassionsoleilespagne.blogspot.com
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