17 au 19 mars 2012
Chêne liège dont l'écorce a été prélevée sur le tronc |
Nous quittons la côte
atlantique pour quelques jours, le temps de faire une incursion à
l'intérieur du pays. La région de l'Alentajo (qui signifie au-delà
du Tage, le fleuve qui traverse Lisbonne), est peu accidentée et
plutôt sèche. Un proverbe dit : «En Alentejo, il n'y a pas
d'ombre». Malgré cette aridité, le sol est rarement laissé à
l'abandon. Les oliviers couvrent la région, les moutons et les porcs
broutent les mauvais sols. C'est aussi le domaine du chêne vert et
du chêne liège. On exploite d'ailleurs encore beaucoup ce dernier
et pas seulement pour faire des bouchons de bouteilles de vin...
ceintures, souliers, porte-monnaie, robes, sacs à main... on
travaille le liège comme du tissus ou du cuir.
La route à travers les
champs est tranquille et agréable, peu d'habitations.
Traditionnellement c'est une région de grandes propriétés avec des
domaines immenses s'étendant autour du monte, grosse ferme
isolée sur une butte où habite le propriétaire alors que les
autres habitants se regroupent dans de petits villages aux maisons
basses.
Monsaraz, village fortifié |
En moins de 200 km vers
l'est, on atteint l'Espagne mais juste avant, il ne faut pas manquer
Monsaraz, un village
fortifié très pittoresque où le temps s'est arrêté au 17e
siècle : vieilles maisons blanchies à la chaux, escaliers
extérieurs, balcons aux grilles en fer forgé, église paroissiale
abritant un tombeau du 14e siècle, pilori sur la grande place,
ancien tribunal, hôpital de la Miséricorde et, au bout de la rue
principale, le château, édifié par le roi Denis au 13e siècle. Du
chemin de ronde, le panorama est grandiose sur la vallée de
l'Alentejo. Monsaraz, une étape vraiment très agréable.
À
quelques km de Monsaraz, un arrêt s'impose à Sao Pedro de Corval,
un village très réputé par sa poterie artisanale. Effectivement de
très belles pièces; on achète un petit plat pour les olives mais
on se contente d'admirer les plus grandes... trop fragiles les
poteries dans les bagages !
Prochain arrêt, Évora, un 3 étoiles
dans le Guide Michelin, ville du Patrimoine mondial de l'Unesco.
Grosse déception... quelques ruines romaines, une cathédrale
sévère, des places sans grand intérêt, bref, on n'a pas aimé...
sauf la fête des chapeaux de Pâques qui y sévissait sur la grande place ! Tous les enfants des écoles de la ville y défilaient
portant les chapeaux qu'ils s'étaient confectionnés pour Pâques...
assez tipico ! Encore plus rigolo, les personnes âgées qui, elles
aussi, portaient des chapeaux loufoques et qui défilaient avec leurs
cannes et chaises roulantes... preuve qu'il n'y a pas d'âge pour
s'amuser !