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Le centre – Peniche, Obidos, Nazaré, Alcobaça, Batalha et Coimbra


25 mars au 1er avril 2012

Peniche, le cap Carvoeiro
Peniche est le second port de pêche du Portugal (langouste, sardines, thon etc.). Nous y avons fait une halte agréable et dormi au pied du phare du Cap Carvoeiro, au bout d'une presqu'île longue de 2 km dont les côtes sont constituées de rochers tourmentés en forme de piles qui ne sont pas sans nous rappeler les «Pancake rocks» du sud de la Nouvelle-Zélande. Une belle balade à vélo le long de la côte nous a permis d'observer à souhait les vagues qui venaient se fracasser sur les falaises.

Obidos, ville fortifiée
Obidos, à une vingtaine de km à l'intérieur des terres, a gardé tout son charme médiéval. Son château et surtout ses remparts qui ceinturent la vieille ville nous offrent de superbes vues sur les maisons blanches rehaussées de jaune ou de bleu de la cité et sur les collines environnantes. La Praça Santa Maria et son église forment un joli tableau au centre de la ville. C'est le printemps, les glycines sont en fleur, elles couvrent les vieux murs et les clôtures, que de la beauté pour nos yeux !

Nazaré, la plage et la ville basse

Nazaré occupe un site tout à fait exceptionnel : une longue plage dominée sur la droite par une imposante falaise abrupte. Tout comme Peniche, Nazaré était un village de pêcheurs et encore aujourd'hui, on voit des vieilles femmes faire, toutes de noir vêtues, sécher leurs poissons sur des treillis sur la plage et les vendre aux passants. On imagine facilement la vie rude qu'ont dû vivre ces femmes de pêcheurs. Sur la falaise, ici aussi un phare, des pêcheurs à la ligne et des vagues qui ravissent les surfeurs du coin.

L'abbaye cistercienne d'Alcobaça, 13e siècle
Au cœur de la ville d'Alcobaça s'élève l'une des plus belles abbayes cisterciennes (1253) que nous ait laissé le Moyen-Âge, le Monastère de Santa Maria. L'église, restaurée, affiche toute la noblesse et le dépouillement des édifices cisterciens; c'est l'une des plus vastes et des plus hautes de ce style. Elle abrite les tombeaux du roi Pierre 1er et de son amante, Inès de Castro, assassinée sur les ordres du père de Pierre 1er. En 1357, Pierre 1er succède à son père et, à la suite du décès de sa femme, il fait justice aux meurtriers et révèle qu'il était uni à Inès par les liens d'un mariage secret. En 1361, il fait exhumer le cadavre d'Inès; la légende rapporte qu'il le vêt d'un manteau pourpre, le ceint de la couronne et contraint les nobles du royaume de venir baiser la main décomposée de la «reine morte». C'est ce drame qui inspira Henry de Montherlant pour écrire sa pièce de théâtre La Reine morte. Les gisants des tombeaux de Pierre et d'Inès sont magnifiquement sculptés; il est juste regrettable qu'ils ne reposent pas côte à côte mais de chaque côté du transept... La visite du monastère inclut aussi les pièces abbatiales, dont les plus remarquables sont le cloître du Silence, la salle capitulaire et la salle des rois. Encore là, élégance, grâce et simplicité sont de mise.

Le monastère de Batalha édifié au 15e siècle
Batalha, à 15 km au nord d'Alcoçaba, un autre monastère, 3* selon le Guide Michelin, cela mérite bien un arrêt ! Édifié entre 1402 et 1485 à la suite d'un vœu fait par le roi Jean 1er qui défendait son trône face à un prétendant espagnol en 1385. La victoire lui fut accordée, le pays resterait donc portugais, il tint donc sa promesse et fit ériger ce le monastère de Batalha (de la bataille) dans un style gothique flamboyant. Dépourvu de clocher, ainsi que l'exigeait la règle des dominicains, le monastère présente une multitude de pinacles, d'arcs et de balustrades ajourées; les ajouts faits au cours des siècles lui confèrent une architecture compliquée qui n'est pas sans charme. Ainsi, reliées au choeur de l'église par un magnifique portail finement sculpté, les sept chapelles, séparées par quatre énormes piliers sont dites «inachevées» parce qu'elles ne sont pas recouvertes d'un toit. C'est Édouard 1er qui avait rêvé d'un panthéon pour lui et ses descendants mais lui seul y repose. Le tout est remarquable tant par la fin travail de sculpture que par le fait que ces chapelles à ciel ouvert rayonnent de lumière contrairement à celles sombres des églises.

Batalha nous a réservé une autre belle surprise, la chapelle du fondateur. Au milieu de cette salle carrée de 20 m de côté, on retrouve non seulement les tombeaux de Jean 1er et celui de sa femme, Philippa de Lancastre, surmontés de gisants finement sculptés mais aussi ceux de leurs quatre fils dont, «notre» Henri le Navigateur. La boucle est bouclée... nous avons vu la maison où il est né à Lisbonne, son école de navigation à Sagres, toutes ses réalisations au Musée de la marine et voilà qu'on le retrouve à la fin de sa vie... Adeus Henri et bravo pour ton œuvre !

L'Université de Coimbra date de 1308
Coimbra, ancienne capitale du Portugal, est célèbre pour sa vieille université qui date de 1308 et sa cathédrale. Toutes deux sont bâties au sommet d'une colline qui a bien fait travailler nos mollets à vélo. Cette cathédrale est en fait la plus ancienne du pays; elle fut édifiée en 1140 par le roi Alphonse Henriques alors que Coimbra se situait à la limite du monde chrétien et du monde musulman; c'est ce qui explique qu'elle soit fortifiée et qu'elle ressemble plus à une forteresse qu'à une église ! Au pied de la colline coule le Mondego le long duquel de jolis parcs sont aménagés pour le plus grand plaisir des jeunes et des moins jeunes en ce beau dimanche ensoleillé !